Un été

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À Bari, capitale des Pouilles – l’une des zones les plus déshéritées de la péninsule italienne – l’été est arrivé. Sous le soleil plombé du mois d’août, la petite compagnie de punks fidèle aux bandes dessinées d’Alessandro Tota trompe son ennui à l’ombre des platanes de la grande place. Tout le monde est là sauf Claudio, qui a quitté le groupe pour vivre un amour estival avec la belle Myrtille sur les rivages de la côte adriatique. Mais voilà que ce qui se profilait comme un été ordinaire et paresseux bascule soudain dans un cauchemar digne des plus mauvais trip de LSD… Course de voitures, bourgeois décadents, homme-cheval et rave party viendront pulvériser la quiétude de la bande de jeunes traîne-savates nihilistes.

Avec sa faconde irrésistible, Alessandro Tota nous transporte une nouvelle fois dans les ruelles de sa ville natale, substituant au pittoresque convenu des cartes postales la réalité d’une jeunesse condamnée à la marginalité. Ici, le front de mer n’a rien de paradisiaque et, contrairement à ce qu’affirme la chanson, la misère n’est pas moins pénible au soleil (sauf si l’on a avec soi une boîte de Subutex et l’imagination des vauriens). On retrouve avec plaisir les figures attachantes qui nous avaient ravis dans "Charles" et "Fratelli" (tous deux parus chez Cornélius) pour une cavalcade hirsute sur fond de lutte de classes. Alessandro Tota a plongé sa plume dans un rouge aquarellé qui irradie les pages ; les couchers de soleil se font sanglants et les scènes d’amour incandescentes. Il signe avec "Un été" une comédie sauvage qui évoque plus sûrement les incendies caniculaires que les grandes vacances chez Mémé.

• Alessandro Tota
• Collection Pierre
• 184 pages en bichromie
• 17 x 24 cm
• Couverture souple avec rabats

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